On fait une descente dans le quartier des affaires de Santiago. A peine sortis de la bouche de métro
Après quelques jours à San Martín de los Andes, en Argentine, nous arrivons à Pucón, au Chili. Ballo
L’architecture en terre est un sujet qui semble refaire surface au Chili, principalement pour des ra
Dis-moi l’archi a pour vocation de parler d’architecture, de vous parler d’architecture. Aujourd’hui l’architecture est souvent mal perçue, le rôle de l’architecte mal compris et caricaturé. Et pourtant, ces espaces que l’on habite sont des espaces taillés pour l’homme, taillés par l’homme. Ce sont des témoins de notre civilisation, ils disent qui nous sommes. Je suis architecte, et pour moi l’architecture est le moyen concret de réenchanter le monde chaque jour un peu plus. Pourquoi ? Parce que l’espace et la lumière influent sur nos émotions, nos comportements et nos pensées. En cela nos bâtiments déterminent qui nous sommes et comment nous vivons.
Et pourtant, on se trouve parfois démuni pour parler d’architecture contemporaine. On ne comprend pas bien pourquoi on aime ou on n’aime pas, pourquoi on se sent bien ou mal à l’intérieur d’un espace. Pour comprendre l’architecture, je suis convaincu qu’il faut aiguiser son œil, que l’on soit architecte, professionnel du bâtiment ou simple passant. En s’entrainant à observer l’agencement des espaces, les enchainements, les volumétries, les textures, les matérialités et surtout la lumière, on arrive à mieux percevoir et à mieux comprendre. Cela nous permet d’aller au-delà de la beauté visuelle, du « joli », pour découvrir que la beauté de chaque bâtiment réside en deux choses : le soin donné à la conception et l’attention portée aux détails.
Ce sont ces aspects-là que j’aime décortiquer lors de mes visites, et que je choisis de partager avec vous sous forme de dialogue. J’ai fait le choix du dialogue car l’architecture se partage. Bâtiments, tranches de ville, paysages, mobilier, … je publie des bribes de conversation in situ qui transcrivent ma propre perception des lieux à chaud. Mes propos sont subjectifs, partiaux, car il y a des ratés dans chaque bâtiment et que je n’hésite pas à mettre le doigt dessus, mais surtout partiels, car on n’a jamais connaissance de la vérité du projet, de ses contraintes et surtout des attentes du commanditaire, tandem indispensable à l’architecte. On ne conçoit jamais un bâtiment seul, c’est là aussi que réside toute la magie de l’architecture.
Je vous souhaite une bonne lecture et surtout, dès maintenant, ouvrez-l’œil !
Colin Verney
